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L'auteure s’interroge sur les violences faites aux femmes et aux filles en Haïti et propose des moyens mobilisables pour lutter contre elles.
Bien qu’il soit difficile de situer exactement le début du mouvement féministe haïtien, on relève certains événements marquants dans son histoire, soit l'occupation militaire américaine et la création de la Ligue féminine d’action sociale en 1934. Ce mouvement a permis de nombreuses avancées dont le droit de vote pour les femmes, la mise en place d’une politique d’égalité, la création d’une loi criminalisant le viol, la ratification de la Convention de Belém Do Pará et l’adoption d’un plan de lutte contre la violence faite aux femmes.
Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a eu des impacts sur le comportement sexuel des adolescentes, plus particulièrement sur celles résidant dans les camps d’hébergement de l’Aire métropolitaine de Port-au-Prince (AMPAP). En effet, selon l’EDS (2012), le taux de fécondité a augmenté de façon considérable chez les femmes âgées de 15 à 19 ans. On traite ici des facteurs socio-économiques qui influencent la fécondité des adolescentes vivant dans ces camps. La présence d’un enfant âgé de 5 ans et moins dans le ménage, l’âge au premier rapport sexuel, le statut matrimonial et le niveau d’éducation sont les facteurs clés qui ressortent dans l’explication du phénomène des maternités précoces.
Il est possible de se rendre compte des rapports de sexe, de classe et de race dans l'attribution de la parole lors de débats électoraux. Malgré l'inclusion graduelle des femmes dans la politique en Haïti, celles-ci sont toujours perçues selon les stéréotypes traditionnels présents à leur égard et elles ne se voient pas souvent accorder la parole. Cette présence des femmes sur le plan politique est donc minimisée pour laisser l'espace aux hommes majoritairement. Elles n'arrivent pas à prendre place dans ce domaine, car cela va à l'encontre des rôles attribués aux femmes haïtiennes; en outre, elles sont jugées lorsqu'elles le font. Il s’agit donc d'un rapport de pouvoir inégalitaire installé par les comportements attendus selon le sexe.
Menée auprès de plus de 13 000 ménages, la cinquième enquête démographique et de santé réalisée en Haïti fournit de nombreux indicateurs permettant de mieux évaluer les besoins et de mesurer les progrès réalisés. On y retrouve des données sur les conditions de vie des ménages, la planification familiale, la santé maternelle et infantile, la faim, le choléra, la fécondité, les violences domestiques, le paludisme, le VIH, entre autres.